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  • : La Minute Nécessaire de Bridget Kyoto
  • : Où sont les esprits décapants qui se moquent de tout, s'amusent de l'urgence et parodient les alternatives ? Quels personnages peuvent incarner les affres et contradictions de l'écologie quotidienne, ses hypocrisies, son jusqu'au-boutisme et ses errements misanthropes ? Personne pour l'instant – à part BRIDGET KYOTO !
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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 15:55

L'autre jour, dans France Dimanche, je suis tombé sur une interview de Claude François en direct depuis l'au-delà. Ça fait longtemps que je n'achète plus ce genre de canard (depuis avant ma naissance, en fait) mais là, je crois que je vais carrément m'abonner, car France Dimanche vient de trouver le moyen de sauver une presse en bien mauvaise posture : réaliser des interviews de gens morts, grâce à un médium "célèbre"… que je ne connaissais pas mais bon, je ne suis pas très calé en médiums.

Et comment qu’y va, not’ Cloclo ? Ah ben y va bien, il pète le feu, même, ce qui lève définitivement le doute sur les étranges circonstances de son électrocution.

Et ça lui fait quel âge, maintenant ? Ben, le même que çui qu’il avait quand il est mort, pardi : il suffit de regarder la photo qui est en couverture de l’excellent France Dimanche, le magazine des lecteurs du même jour.

Du coup je me demande si, quand on meurt, on garde l’âge qu’on a parce que si oui, il y aurait plutôt intérêt à se suicider jeune, histoire de ne pas être vieux pour l’éternité.

Mais le plus étrange dans tout ça, c’est : savez-vous ce qu’y fait là-haut, not’ Cloclo ? Il fait pareil qu’avant : il donne des galas. Vous vous rendez compte ? Pa-reil qu’a-vant. 

cloclo

Ça veut dire qu’au paradis, on fait pareil qu’avant. Donc, par exemple, si vous avez le malheur de mourir balayeur, vous allez vous retrouver à balayer le paradis éternellement, ce qui est assez ennuyeux car le paradis est toujours propre.

Du coup, ça donne à votre conseillère d’orientation du collège une responsabilité fondamentale, celle de vous faire prendre une décision qui vous engage bien au delà de votre vie, un peu comme si vous faisiez un pacte avec le diable. Si vous suivez ses conseils et qu’elle se plante, vous êtes mal... et pour longtemps.

Votre seule consolation, c’est qu’elle se retrouvera aussi à faire la conseillère d’orientation pour l’éternité.

Et il y a pire : imaginez un peu la tête du type de France Télécom qui se suicide sur son lieu de travail en arrivant au paradis. Le paradis, c’est pareil qu’en bas ? Ça donne vachement envie de mourir.

Le plus étonnant, dans cette histoire, c’est l’attitude des journalistes du (France) Dimanche : ils ont la chance de causer à un type qui est au paradis et, ces étourdis-là, au lieu de lui demander si Dieu existe, si c’est celui des musulmans, des juifs ou des chrétiens qui est le plus fort ou à qui appartient Jérusalem ? Non, à la place, ils lui demandent quels temps il fait, si la bouffe est sympa ou s’il a vu le film Podium avec Benoît Poelvoorde.

Le plus hallucinant, c’est que Cloclo répond : oui, il a vu le film, patati patata puis il évoque un « jardin des artistes avec des esprits qui se forment et qui vont ensuite s’incarner sur terre. »

Donc au paradis, ils ont collé tous les artistes morts dans un jardin public. Ils dorment sur des bancs, je suppose. Ça ne doit pas trop les changer. Et celui qui n'est pas content, pouf ! ils te le renvoient sur terre se réincarner en ? En ?

Encore en artiste, perdu ! Re-vie de merde. Et imagine celui qui tombe sur Frédéric François lors de sa réincarnation. Ça incite à ne pas trop critiquer les conditions d'accueil du paradis. Ils ont des moyens de pression.

Bon, après, il reste aussi la possibilité que cet article ne soit qu’une vaste fumisterie mais bon, ça ne change pas grand-chose, quand on est fan de Cloclo, c’est pour l’éternité et au delà de la vérité.

 

Moi, vous savez, tant qu’il ne revient pas…

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