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  • : La Minute Nécessaire de Bridget Kyoto
  • : Où sont les esprits décapants qui se moquent de tout, s'amusent de l'urgence et parodient les alternatives ? Quels personnages peuvent incarner les affres et contradictions de l'écologie quotidienne, ses hypocrisies, son jusqu'au-boutisme et ses errements misanthropes ? Personne pour l'instant – à part BRIDGET KYOTO !
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Musique

13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 17:17

Ils se rapprochent. Les Rouges arrivent. Les journalistes. La meute immonde. Ils sont tout proches du bunker. Je les entends. C’est de la vermine J’avais raison : « ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. »  Ils me haïssent.

reichstagC’est parce que j’ai réussi. Parce que je suis né dans les bidonvilles de Neuilly. Parce que j’ai redoublé ma sixième. Ils sont jaloux de ma réussite. Ils veulent me faire payer. Ils ne m’ont jamais pardonné d’avoir rendu son  espace vital au Grand Peuple Droitier. Tout est foutu. La propagande ne prend plus. Nos braves slogans sont fatigués. La blitzkrieg médiatique n’enfonce plus les lignes de leurs articles. La guerre de mouvement ne les surprend plus.

Les nouvelles du front Woerth, à l’est, sont chaque jour plus mauvaises. Les Rouges continuent de progresser,  et leurs armées de journalistes trotskistes avec eux. Ils ont bloqué toutes mes réformes. La bataille contre l’insécurité s’enlise. Les heures supplémentaires sont un échec. Les emplois fuient à l’étranger. La dernière offensive sur l’insécurité piétine. Le peuple est contre ma réforme des retraites. Pourtant, mes meilleurs généraux sont là : Lefèbvre, Estrosi, Hortefeux, Besson. Tous des incapables.

Les Rouges nous bombardent désormais avec de vrais chiffres. Ils nous pilonnent avec de vrais sondages ? Comment ont-ils fait pour résister aux nôtres ? Pourquoi ne lâchent-ils pas Woerth ? Pourquoi continuent-ils à attaquer le bouclier fiscal ? Les réformes allaient marcher. Le peuple était avec moi. Il croyait ce que je lui disais. Et ça aurait fini par marcher parce que, pour le peuple, « dire, c’est faire. » 

Maintenant, les membres de mon propre camp me critiquent ouvertement. La cinquième colonne. Des capitulards. Des traîtres. Ils seront responsables de la défaite. Ils la méritent. Je voudrais les pendre tous à un croc de boucher.

Et le peuple ? Par qui veut-il être gouverné, bon sang ? Par des pauvres ? Par des médiocres, comme lui ? Avec des Swatch ? Ce peuple dont j’aime les plus bas instincts. Que je savais flatter. Ce peuple que j’ai tant fait trembler pour mieux le dominer. Comme un chien. Il n’aboie plus. Il n’obéit plus. C’est parce qu’il hait ceux qui réussissent. Il hait les riches. Ils n’aime que sa médiocrité.

Il manque de haine. Un peuple qui ne hait pas assez, c’est un peuple qui n’a plus d’ennemis. Et un peuple qui n’a plus d’ennemis, c’est un peuple qui s’amollit. Lui aussi, il m’a trahit. Je suis entouré de traîtres.

Le peuple Français ne me mérite pas. Il mérite la défaite de ma politique. Bientôt, les rouges seront là. Ils ne m’auront pas vivant. Je résisterai jusqu’à la fin, avec mes troupes, dussé-je les sacrifier jusqu’au dernier.

Jusqu’au dernier.

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 12:24

Mardi dernier, Arte avait programmé un documentaire intitulé « la cité du mâle » sur les rapports homme - femmes, le rapport à la virginité (féminine évidemment) avant le mariage ou l’homosexualité chez certains jeunes de certaines banlieues. Les propos tenus par les jeunes interviewé(e)s avaient l’air assez, disons, moyenâgeux – limite porcins.

A tel point que, 45 minutes avant diffusion, Arte a dû déprogrammer le film en raison de menaces qu’auraient subi des membres de l’équipe et, pour une fois Sarkozy n’y est pour rien.C’est dommage, je me délectais déjà des frissons de plaisir et d’horreur que j’aurais eu en oyant les propos archéens, bravaches et virilizouillants de djeunes encore tendres. Lisez l’avant-goût, vous comprendrez ce que j'ai loupé.

MoyenAge.jpgEt puis surtout, je ne vois pas en quoi un documentaire sur le moyen-âge soulève autant d’émotion aujourd’hui. Au contraire, c’est super intéressant de voir comment les femmes étaient traitées à une époque où les gens ne connaissaient ni la médecine moderne, ni la science, ni le droit moderne, ni la psychologie – et encore moins les droits de l’Homme.

Ceux qui ont menacés de mort les informateurs (fixeurs) du film sont des cons : ils auraient eu tout intérêt à soutenir le docu, au contraire. On sait que nos « cités » connaissent de petits problèmes économiques et la diffusion de ce film eût été une bonne opportunité de leur faire de la pub gratuite et de lancer enfin un vrai plan banlieues :

Franchement, quand on voit le nombre de touristes qui se bousculent à Disneyland pour retrouver les personnages de Notre Dame de Paris ou de la Belle au Bois Dormant mal imités par d’impécunieux étudiants en costumes, on se dit qu’ils préféreraient sans doute rencontrer des vrais gens du vrai moyen-âge.

Pensez !tout est typique, il n’y manque rien, c'est comme au moyen-âge : les villes s’appellent des cités, il y a des bouffons, la pauvreté, la religion et on brûle les sorcières, comme Sohane. Les touristes seraient ravis : les habitants ont leur patois, leur accent et même leurs chants et danses folkloriques.

En tout cas, le business du moyen-âge, c’est une vraie opportunité à prendre, les gars, songez-y ! Par exemple, prenez Amid, qui déclare : « C'est deux mondes différents, on n'appartient pas au même monde. »

Il faut l’embaucher tout de suite : c’est pile ce qu'il faut dire aux touristes, je vois déjà le slogan : « Découvrez un autre monde : le vrai moyen-âge aux portes de Paris. » En plus, ce n'est pas qu'à Paris : des infrastructures touristiques soigneusement entretenues depuis bientôt 30 ans sont prêtes dans presque toutes les grandes villes de France. Il n'y a plus qu'à les exploiter.

Sur un sujet d'époque, Amid ajoute : « Je sais que chez nous une fille sera jamais amenée à se marier si elle l'a fait (perdre sa virginité ndlr). »

chastete.jpg Bon, ça, on s’en fout un peu : quelle idée de vouloir se marier, aussi ? D’ailleurs, moi, autant vous le dire tout de suite – mais ça reste entre nous – je n’ai (encore) jamais couché avec une fille vierge. C’est dingue, non ?

Ceci étant, je n’ai pas encore renoncé, s’il y a de jeunes lectrices qui veulent… heu, comment dire… m’initier à la virginité, il n'est peut-être pas trop tard : on devrait pouvoir s’arranger. Mais alors il faudra y aller tout doucement, hein, parce que je n’y connais rien : je l'ai jamais fait.

Faudra pas me faire mal.

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 16:37

Elle m’a dit tu devrais arrêter de parler de lui dans tes blogs, j’en ai assez. Je lui ai dit mais que veux-tu que je fasse ? Il faut en parler au contraire, c’est grave, ce qui se passe. Elle a ajouté : tes lecteurs vont penser que tu es obsédé par lui. Raconte-moi une histoire, plutôt. Une histoire avec une île déserte, tiens. Fais-moi rêver. J’ai répondu je ne suis pas du tout obsédé par lui, c’est juste que je ne peux pas faire autrement parce que… c'est mon pays, quand même. Je sais que ça t’énerve, elle m'a dit. Moi aussi, il m’énerve. Et c’est pour ça que je préférerais que tu me racontes, je ne sais pas, autre chose. Justement. Je n’en peux plus d’entendre son nom. C’est toute la journée, maintenant. Il va me rendre folle.

Et puis elle a conclu, d’un ton gentiment sans réplique : de toute façon, ils n’ont pas besoin de toi pour être ridicules. 

Ah bon, ok, comme tu veux. Est-ce que tu veux que je te raconte une histoire... heu... de filles ? Une histoire de filles ? C’est quoi ? C’est une histoire pour se moquer des garçons. Elle a incliné la tête sur le côté : ça veut dire que ça l'intéresse. Et il y aura une île ? Oui, aussi. Une très belle île, d’ailleurs. Et de l’amour, aussi ? Ben oui, plein : je t’ai dit que c’était une histoire de filles.

 

claudia-schiffer_135.jpgAlors, il était une fois, un type qui avait décidé de faire une croisière en paquebot pour se changer les idées parce qu’il était un peu triste. Et voilà-t-y pas que le paquebot, lors d’une terrible tempête, plouf et glouglou. Le type se réveille, un beau matin, à moitié mort sur une plage de sable fin. Il est seul sur une île déserte. Il arpente la plage à la recherche de naufragés survivants mais non, rien. Complètement seul. Ah ! non, au loin, il croit distinguer une forme dans le ressac. Il court, c’est une femme (ah ah), elle est inanimée. Il s’approche d’elle et là, il n’en croit pas ses yeux : c’est Claudia Schiffer (vous pouvez remplacer Claudia Schiffer par Nicole Kidman ou Monica Bellucci ou qui vous voudrez d’autre mais pas par Carla Bru… ah, oui, c’est vrai, j’ai dit qu’on ne parlait plus d’eux. Pardon)

Claudia Schiffer, donc.

Il la ranime, la soigne, la veille et allume un grand feu en attendant les secours. Personne ne vient. Alors le type s’organise, il va cueillir des fruits, trouve de l'eau fraîche etconstruit une petite cabane sous les palmiers. Quelques semaines passent et personne ne vient les secourir. On les a oubliés. ils sont comme Adam et Eve dans le jardin d’Eden. Et ce qui devait arriver (dans une histoire de fille) arrive : badaboum ! Claudia et lui finissent par tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. 

Les jours passent, heureux. C'est le paradis.

Et puis quelque chose se met à clocher : peu à peu, le type commence à devenir sombre. Il reste là, assis sur un rocher, à rulminer de noires pensées. Cela dure quelque temps, jusqu'au jour où Claudia, inquiète, finit par lui demander : Qu’y a-t-il, mon amour, dis-moi la vérité, tu ne m’aimes plus, c'est ça ?

Lui, il dit non, ce n’est pas ça.

Claudia est malheureuse. Je t'en prie, demande-t-elle, dis moi ce qui ne va pas. Ne le garde pas pour toi.

Le type réfléchit puis annonce : J’ai quelque chose à te demander et c’est difficile. Tu pourrais ne pas comprendre. Mal me juger.

Claudia le gronde gentiment et lui dit, je ferai tout ce que tu veux et je ne te jugerai pas mais il ne faut pas que tu gardes ça pour toi. Je t’aime. Le type lui dit : dans ce cas, ma chérie, je voudrais que tu ôtes ta robe et que tu mettes les habits d’homme qu’on a récupérés du naufrage.

Claudia est étonnée mais elle ne dit rien. Elle part se changer. Quand elle revient, le type la regarde mais il est toujours aussi sombre.

ile-deserte.jpgEst-ce simplement cela que tu voulais, mon amour ? demande-t-elle, tu sais, je ferais tout pour toi. Il hésite : Claudia, ce que je vais te demander m’est extrêmement difficile. Tu sais que j’adore l’odeur de tes cheveux, les caresser, les embrasser mais… je voudrais pourtant que tu les coupes. Très courts. A la garçonne.

Claudia est un peu triste mais elle n’hésite pas un seul instant. De longues mèches blondes volent bientôt, éparses, au vent du sud. Le type est toujours aussi sombre.

Il s’approche d’elle avec un petit bout de charbon de bois et lui demande : ma chérie, est-ce que je pourrais te dessiner… heu… une moustache enfin, de la barbe, quoi. Claudia est de plus en plus intriguée mais bon… elle accepte. Le type est toujours aussi sombre.

Claudia ne tient plus : mais enfin, mon amour, vas-tu me dire ce qui se passe ? Tu veux que je me déguise en homme, c’est ça ? 

Le type est un peu penaud, il regarde ses pieds, mais il acquiesce et lui demande : oui, et d’ailleurs, est-ce que je peux t’appeler Antoine ?

Claudia supplie : mais oui, mon chéri, tu peux m'appeler Antoine si tu veux mais je t’en conjure, dis-moi : que se passe-t-il ? Il y a quelque chose que tu dois me dire. Tu as un secret à m’avouer, c’est ça ?

Le type lui dit oui, viens, Claud… heu… Antoine, allons marcher sur la plage. Je te dirai tout. Je te promets. Je vais tout avouer. Je peux, maintenant.

Et les voilà qui partent, tous les deux, silencieux, dans le soleil couchant. Le type semble perdu dans ses pensées. Claudia est inquiète.

Et puis, au bout d’un moment, le type se fige brusquement. Il la regarde avec un grand sourire et lui dit : Putain, Antoine, mon vieux, tu sais pas la meilleure ?

Je me tape Claudia Schiffer.

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 16:35

Lorsque je suis arrivé chez moi, la nuit dernière tout était désert mais j'ai senti que quelque chose ne tournait pas rond. Il flottait dans l’air nocturne un je ne sais quoi de campagne, un remugle étonnant au dessus du bitume : ça sentait la bouse. De vache.

Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque, effectivement, j'en vis une qui broutait tranquillement les poubelles en bas de chez moi. Incroyable !

Je m’approchai doucement et constatai qu’elle était… rouge ! Comme la vache qui rit. Sans doute un animal publicitaire échappé d’un salon fromager. Elle tourna sa bonne grosse tête dans ma direction et stupeur ! C’était la vraie vache qui rit avec son sourire atroce et ses boucles d’oreilles en fromage. Je me pinçai.

Il y a une question qui me hante depuis mon enfance : les boucles d’oreilles de la vache qui rit sont-elles vides ou pleines ? J’en profitai pour vérifier, en tâtant, et c’était du toc : la vache qui rit porte des boucles d’oreilles en fausse vache qui rit.

«vache-qui-rit-copie-1.jpg Faut pas vous gêner ! » Entendis-je derrière moi. Un petit vieux s’approchait en maugréant. Le parfait pécore : béret, moustache, canne et charentaises. La stupeur me coupa le souffle : juste devant moi, se tenait Justin. Justin Bridou himself. Depuis le temps qu’il me cassait les noix avec ses pubs, j’allais enfin pouvoir lui causer, exposer calmement mes griefs puis lui éclater sa sale gueule de publicité.

Je me ravisai : derrière lui, menaçants, se tenaient Monsieur Propre et l’immondice vert de Cétélem, suivis d’une petite troupe. Dans la pénombre, je pus reconnaître le Bibendum Michelin, Oncle Ben et, un peu à l’écart, le mioche du cinéma qui balance son piolet dans une cible. Il fallait agir.

Je bondis, arrachai son arme au môme et crevai le bibendum qui éclata avec un bruit sec, explosant dans le même geste la tête du monstre Cétélem. Je sais désormais que ce sale usurier est rempli de cancoillotte.

Profitant de la surprise je visai Monsieur Propre mais ne réussis qu’à lui arracher une boucle d’oreille. Il s’enfuit en gémissant, la main sur l'oreille. « Tu m’as déçu, Monsieur Propre ! » hurlai-je, ivre de fureur et de sang… ou plutôt, de cancoillotte.

Oncle Ben avait pris le petit dans ses bras. « Tu ne colles jamais, toi ? Non ? Alors prouve-le et dégage ! » L’oncle s’enfuit sans demander de rab. Don Patillo arrivait, Mamie Nova à son bras, suivi de quelques autres. Je la menaçai : « Vous êtes combien en tout ? avoue, salope » (c’est sorti tout seul, pardon).

Je fis mentalement l’état des forces en présence. Avec mon piolet, je ne craignais personne : ni le tigre Esso, ni Malabar, ni le Prince de Lu, même s’il me jetait des gâteaux dans la figure. En revanche, si le Géant Vert était là, j’étais salement dans la merde.

Je secouai une sorte de bonne soeur fermière mais elle me bredouilla un truc incompréhensible en hollandais. Merde, c'était la Laitière de Yoplait ! J’avisai alors un vieux barbu avec une casquette de marin : « Captain Iglo, à table ! le Géant Vert, il est avec vous ? » Non.

Je respirai. J’étais le maître. L’heure de la vengeance avait sonné. J’allais tous les attendre et les buter un par un. Peut-être même en torturer certains avant : « Chevallier et Laspalès, ils sont là aussi ? » hurlai-je, vengeur « heu, non, eux, ils sont réels. »  Ah oui, bien sûr. Dommage !

publicite_m.jpgSoudain, une idée farouche et concupiscente illumina mes reins : « Et Alice Adsl ? Elle est avec vous ? Oui ? »

Alice Adsl ! Elle allait arriver d'un moment à l'autre. Je ne vais pas la buter, elle : je la ramène à la maison et hop, je lui installe l'adsl !

De quelques coups de piolet bien ajustés, je réglai leur compte à Don, Mamie, Captain, la Laitière et Justin dans une orgie de vengeance, savourant par avance une soirée qui semblait mieux finir qu'elle n'avait commencé. Ils s'effondrèrent sur le pavé et se changèrent instantanément en poussière pour retourner au vent qui les avait fait naître.

Tapi à l'angle de ma rue, je réussi encore à me faire par surprise Pépito, Grosquick et El Gringo... quand Alice parut, radieuse, avec ses cheveux qui ont toujours du vent dedans.

C'est à ce moment précis que mon idiot de voisin se mit à brailler de cesser mon raffut. Le temps de le traiter poliment de pédonazi, Alice avait disparu. J’étais à nouveau seul.

Alice Adsl, mon amour, reviens.

Avais-je rêvé ?  Il me sembla bien, pourtant, voir au loin à un angle de rue, un cul de vache qui disparaissait.

Il était rouge.

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 15:25

 

Depuis que je sais que notre président est d'origine rom, c'est plus fort que moi : je ne peux pas m'empêcher de me méfier. Moi, vous savez, je n'ai rien contre les Gens du Voyage. J'en connais même de très bien. Je ne suis pas raciste mais bon, il faut arrêter l'angélisme : ces gens-là ont quand même très très mauvaise réputation et, comme on dit :  il n'y pas de fumée sans feu.

 Je ne dis pas qu'il n'y ait pas des membres de leur trib... heu... communauté qui ne soient pas honnêtes souvent mais bon, c'est l'arbre qui cache l'exception qui confirme la règle : chaque famille a ses moutons nègres

De toute façon, si vous voulez mon avis, on n'en voudrait pas à ces gens s'ils ne l'avaient pas un peu cherché.avion-drole.jpgEn conclusion, je pense qu'il est préférable de se méfier d'eux, mieux vaut prévenir que guérir, et surtout de bien fermer les portes à double tour - même si je les respecte néanmoins. Quand on a des origines comme ça, chassez le naturel, il revient au galop.

Prenez Nicolas Sarkozy : on savait déjà qu'il était un voleur de poules (il a piqué sa seconde épouse à Jacques Martin) mais personne ne s'est jamais interrogé sur les raisons profondes qui l'ont conduit à se faire construire son avion Air Force 1/2.

C'est pourtant simple : comme tous les Romanichels, le président a la manie de l'errance et est incapable de se fixer quelque part pour s'intégrer honnêtement au reste de la société. C'est pour ça qu'il voulait une roulotte volante avec chambre et salle de bain : pour pouvoir vivre en permanence dedans. Les Gens du Voyage sont comme ça, c'est tout. Que voulez-vous ? 

Alors certes, les Roms n'ont pas que des défauts : ils sont aussi très religieux, limite superstitieux enfin, depuis qu'ils ne pratiquent plus la sorcellerie comme quand on les brûlait au moyen-âge. C'est sans doute cela qui explique les étranges déclarations de Nicolas Sarkozy sur la laïcité devant le pape, à Rome.

De la même façon, croyez-vous vraiment qu'il se soit marié avec une chanteuse saltimbanque par hasard ? Mmmh ? On le sait, chez ces gens-là, c'est musique et compagnie toute la journée au lieu de travailler... et ils ont le rythme dans la peau, comme chez les Africains. Alors après, ça donne d'excellents musiciens, c'est sûr (même si ça ne vaut pas la grande musique).

Un autre indice :  chez les Romanos, la famille, le clan, c'est sacré. Il vous suffira de vous rappeler la fois où le président a tenté d'imposer son fils à la tête de l'Epad et vous verrez ce que je veux dire.medium_soupalognonycrouton.jpg

Et puis surtout, chez eux, on  s'arrange un peu avec la légalité, on fait les choses au noir, en cachette ; on n'est pas trop regardant sur d'où vient l'argent bref, c'est magouille et compagnie, on gaule des cigares, on paye moyen ses impôts... et dès qu'on en chope un, genre Woerth, hop ! non seulement c'est jamais de sa faute et en plus, on se prend toute sa famille sur le dos.

Si on ajoute à cela le manque d'éducation, le sens de l'honneur mal placé et le goût du clinquant typique des voyous, notre président est le magnifique portrait robot d'un Rom typique. Ça m'étonnerait pas qu'il ait un couteau sur lui, tiens. Comme quoi vous voyez bien que certaines réputations sont méritées.

Et heureusement que je me méfie des amalgames.

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 12:45

 

Sarközi serait un nom rom, un nom tellement rom que, il n’y a pas si longtemps, certains Européens de l’est en changeaient pour ne plus être victimes de discrimination … ou d’extermination. On a donc une sorte de Gitan à la tête de l'état.

Lors de l’anoblissement de la famille en 1626, le i aurait d’abord été remplacé par un y, marque de noblesse. Pour finir, le tréma du ö qui figure encore, paraît-il, sur l’acte de naissance de notre bien aimé président, il aurait été volontairement omis pour franciser notre Nicolas et ses affiches électorales : Sarkozy. C’est plus bö.

Autre détail amusant. La seconde femme de notre président, Cécilia, d’origine Roumaine, a pour nom de jeune fille Ciganer qui veut dire… tsigane ! Bingo : Louis Sarkozy a donc des origines roms des deux côtés et moi, je suis très fier d’avoir un président d’ascendances diverses et embrouillées : hongroises, juives, roms ; européennes, asiatiques et sémites. Européen, quoi.


attila.jpeg

Prenons les Hongrois. Eux croient qu’ils s’appellent les Magyars, ces cons-là ! Un peu comme les Allemands qui sont des Germains pour les Anglais et des Tédèsques pour les Italiens mais restent persuadés d’être des Deutsch.

Et que nous surnommâmes Chleuhs, en remerciement des chouettes batailles de 1870 et 14-18 alors que les Chleuhs sont une tribu berbère du Maroc. C’est à n’y rien comprendre, n’est-ce pas ?

Et bien les Hongrois, c’est un peu pareil. Des gens bizarres. Le magyar est une langue finno-ougrienne. Qui vient d’Asie. Comme les Huns. D’ailleurs, les Hongrois nous ont aussi un peu envahis, vers 900. Mais c’était pour déconner, ils n'ont pas fait exprès et aujourd’hui, c’est pardonné.

Sauf qu’il y a toujours aujourd'hui des momans magyares qui prénomment leur bébé Attila. Elles trouvent ça joli. J’imagine qu’elles espèrent en faire des poètes. Les goûts et les couleurs, chez les Finno-Ougriens, ça ne se discute pas.

Nicolas est aussi d’origine juive par sa grand-mère maternelle, enfin, je crois. Juive de Thessalonique, communauté décimée par les nazis et que Primo Levi croise dans Si c’est un homme.

La tragique communauté de destins entre Juifs et Roms me laisse à penser que, du fait de ses origines, Nicolas Sarkozy doit être un président particulièrement sensible à la protection de tous ceux qui furent martyrisés dans l’Histoire, à cause de leur appartenance, réelle ou non, à une communauté putching ball.

Vous vous rendez compte ? Eût-il été aussi handicapé, homosexuel et communiste qu’il eût risqué cinq fois l'extermination ! Heureusement, il n’est ni gay ni communiste.

Ce doit être en tout cas un garçon profondément humaniste, soucieux d’éviter les amalgames, les raccourcis et, plus généralement, la désignation à la vindicte générale d’une sous-partie de la communauté nationale.

Quelqu’un d’attentif à toutes les conditions qui menèrent par le passé, de sales fils de putes à détourner oubli.jpegl’attention du public sur une communauté de boucs émissaires pour des raisons bassement politiciennes.

Quelqu’un de profondément sensible aux leçons de l’Histoire.

Mais si, vous savez : l’histoire, cette matière qui ne sert à rien à l’école, comme la littérature et la philosophie. Ce truc qui transforme les gens en râleurs professionnels mais ne vaut pas un rond sur le marché du travail. L'histoire.

Des histoires, quoi.

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 12:47

Monsieur le Président de la République Française,

En menaçant de déchoir de leur nationalité certains Français délinquants d’origine étrangère, votre gouvernement et vous-même êtes revenus sur un article fondamental de notre constitution et pas des moindres, z'y va ! carrément le premier :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.(…) »

nicolas-sarkozy.jpgCet article vise à empêcher un quelconque gugusse de mettre une partie de la population à l’index et, quand je dis à l’index, je fais dans la litote, vu que les derniers Français à avoir été déchu de leur nationalité dans ce pays en raison de leurs « origines, race ou religion » furent nos compatriotes juifs déportés par Vichy. Loin de moi l’idée de vous comparer au maréchal Pétain, je dis juste ce qui est. 

Franchement, je ne sais pas si cette mesure aurait une quelconque utilité en termes de lutte contre la délinquance et franchement, je m’en moque : même si elle en avait une, ce dont je doute, je n’en voudrais pas. D’ailleurs, vous savez comme moi qu’elle sera retoquée par le conseil constitutionnel.
C’est bien ce que je vous reproche.

Monsieur le Président de la République Française, vous avez déjà suffisamment de jouets à votre disposition – dont un avion Air Force 1/2 - alors ne jouez pas avec les principes fondamentaux de la constitution française, s’il vous plaît. Même pour de faux. Même pour faire le mariolle auprès des électeurs de Le Pen, ça ne vaut pas le coup. C’est dangereux, je vous jure : ces trucs-là, on sait où ça commence, on ne sait pas où ça finit.
Ou alors si : ça brunit.
(Au passage, mes respects à votre dame)

Il ne faut pas croire que la liberté, ça soit un truc acquis, Monsieur le Président. La démocratie, ça doit être entretenu chaque jour. C’est un truc qui s’use, sinon. C’est comme une maison.

C’est notre maison. Il faut  l’épousseter, l’entretenir, la réparer. Il faut la nettoyer souvent parce qu’il y a toujours des parasites qui finissent par s’y installer (surtout sous votre mandature).

Mais s’il y a bien un truc auquel il ne faut pas toucher, c’est les fondations. Parce qu’une démocratie, ça doit avoir des fondations stables, de bons murs bien épais, une porte et des fenêtres solides. Une bonne démocratie, ça doit pouvoir être solidement verrouillé de l’intérieur pour empêcher les cambrioleurs et les assassins d’entrer.
Et tout ça, ça s’appelle une constitution.

Alors, si vous laissez votre gouvernement remettre en cause, même verbalement, le principe d’égalité qui est au cœur de notre république, c’est comme si vous parliez d’ouvrir la porte de notre maison aux quatre vents. Ce serait la porte ouverte à tous les abus. A tous les cambrioleurs et à tous les assassins. Je ne dis pas qu’ils viendraient. C’est juste que je ne veux pas prendre le risque, j’ai étudié un peu l’Histoire. Ça commence tout doucement. Pile comme vous faites.

Nelly.jpgAlors, s’il vous plaît, Monsieur le Président de la République Française, ne touchez pas à ça. Vous avez déjà la police, la gendarmerie, le ministère de l’intérieur, la vidéo surveillance, les radars, les taser, les flashball, les banlieues et le ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale pour séduire votre électorat et lui faire oublier l'affaire Woerth.

Merci, c’est gentil.

Respectueusement.

Eric la Blanche

PS «Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l'une ni l'autre.»  Thomas Jefferson

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 15:26

Ce que j’aime bien en été, c’est lire les journaux qui parlent des riches et des pipoles. Grâce à eux je m’informe sur la vie quotidienne de nos amis fortunés et je me rends compte que leur vie n’est pas tellement plus facile que la nôtre. En fait, c’est surtout le cadre qui change. Y’a plus de palmiers que par chez nous et ils font de la chirurgie esthétique alors que nous c’est de la chirurgie tout court. Mais sinon c’est pareil.

ccrawford.jpgIls sont cons, les riches (ça me fait au moins un point commun avec eux) : ils ont tout ce qu’il faut pour être heureux et, au lieu de ça, vas-y qu’ils se trompent, qu’ils se séparent et qu’ils deviennent alcooliques. Comme nous ! C’est bien la peine d’être riche si c’est pour faire pareil que les pauvres, tiens ! Tous ces efforts pour rien. Encore que y’en a plein qui ne semblent pas avoir fait trop d’efforts pour devenir riches. Mais bon, j’imagine qu’il doit quand même falloir faire des efforts pour le rester.

On sous-estime trop souvent les qualités qu’il faut pour rester riche.
Option N°1, tu es riche et tu tiens tellement à le rester que tu ne dépenses rien. Résultat : tu vis comme un pauvre (aucun intérêt).
Option N°2 : tu as envie de montrer aux autres que tu es riche et d’en profiter aussi quand même un petit peu alors tu dépenses ton argent et tu finis par devenir pauvre (pas bon, ça).
Option N°3 : tu travailles mais je n’aime pas trop cette option et d’ailleurs, dans les journaux pipoles, on ne voit jamais de riches en train de travailler ; ils sont toujours à la plage et ils ont des lèvres de mérous puis ils vont aux dancings avec des sacs à main, c’est bien la preuve.
Il existe aussi une option N°4 où tu fais travailler ton argent à ta place mais il faut faire gaffe parce qu’à la moindre crise financière, boum, l'argent démissionne.

Les riches qui travaillent, je trouve ça Jamel*. Moi, ce que j’aime, c’est le riche pur-sang, celui qui n’a jamais rien branlé de sa putain de vie et qui a à peine besoin de savoir lire et écrire, pourvu qu’il puisse déchiffrer le nom des marques et signer des chèques. Ça, c’est du richard, du vrai, du consanguin, pas du bouseux à capuche enrichi dans les nouvelles technologies.
(*) petit bras (ndlr)

sarkozy_banquet.jpgIl y a un autre truc que j’aime, chez les riches, c’est la fin des repas de famille : on dirait que personne ne s’y engueule jamais. Les nappes restent blanches et tout le monde a l'air content et repu. On dirait qu’ils n’ont pas de tonton Jojo qui fout le bordel en parlant politique parce qu’il est bourré  – ou alors c’est parce qu'ils sont tous d'accord avec tonton Jojo. Du coup, c’est dur de s’engueuler.

C’est ça qui est pratique quand on est riche, c’est qu’on n’a pas à s’embêter avec la politique : tu sais tout de suite pour qui tu vas voter. Ça prend une seconde de se décider et hop, après, tu peux retourner dans un dancing de mérous bronzés avec ton sac à main, ça t’a fait gagner du temps.

L’autre avantage, c’est que, en plus de ta voix d’électeur, tu peux donner plein d’argent au parti qui va t'en faire gagner après. C'est comme un investissement. C'est ce qui s'appelle avoir une voix en or. Tu dis juste, comme Liliane : «Je vous ai soutenu pour votre élection avec plaisir, je continuerai à vous aider personnellement»

C’est d’ailleurs pour ça qu’on a voté des lois sur le financement des partis politiques, c’est pour empêcher le parti des riches d’avoir cent fois plus de pognon que les partis des autres : c’est par jalousie, en fait. C’est mauvais joueur.

Salauds de pauvres.

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 15:22

L'autre jour, j'ai revu par hasard un vieux pote qui est devenu caïd de banlieue. Il s'appelle Michel mais il préfère que je l'appelle Mouloud, il trouve que ça fait plus pro.

On a parlé de la dernière déclaration de guerre de Sarkozy à la délinquance. Ça l’a drôlement fait rigoler :

- Ça fait huit ans que ça dure : depuis 2002, quand il était ministre de l’intérieur ! Résultat ?  Rien !

- Ça ne t'inquiète pas ?

jacques_20villeret.jpg- Bah non, j'ai même jamais été aussi nar-pé pour faire du biz (business ndlr). Tu veux que j’te dise : Sarko, c’est une causette, comme toi - sauf que lui, il gagne du blé avec ça.

Il m’appelle Causette parce que, quand on était petits, il trouvait que je causais trop. Lui, il tapait, plutôt. J'essayais de lui expliquer pourquoi le dialogue est toujours la meill… et bref, je causais, quoi.

En tout cas, c'était bien la premère fois que qulqu'un me trouvait un point commun avec Sarkozy (à part Carla Bruni, bien sûr). Il a poursuivi :

- Tous les ans, ils nous ressort son message : c'est la guerre, les voyous, l'insécurité, gnagnagna. Franchement, moi, ça ne m'inquiète pas une seule seconde. Sur le Coran ! C'est du blabla pour vous autres, les Fromages.

Il a réfléchi quelques instants et il a conclu :

- A nous, de toute façon, il ne peut rien nous faire : on travaille ensemble.

- Hein ? qu'est-ce que tu dis Mich... heu... Mouloud, vous travaillez ensemble ? Avec Sarko ?

- Sur la tête de ma mère ! Il a besoin de nous pour se faire réélire. S'il n'a plus a délinquance et l'insécurité, il peut compter sur quoi, hein ? Le chômage ? Sa Rolex ? Il fait des grands gestes, il vire un préfet et il vous blablate comme une gonzesse avant de vous faire tourner dans la cave.

- Oh ! Mich... heu... loud !

- Ouais, s'cuse mais ça m'énerve : tu devrais savoir ça, toi, avec toute ton éducation, là ! Réfléchis un peu : qu'est-ce qu'il a fait contre nous depuis huit ans ?

- Ben, je sais pas moi, les patrouilles, les taser, les flashball, tout ça...

- Ça, c'est seulement fait pour augmenter le nombre de bavures. Pourquoi tu crois qu'il a supprimé la police de proximité ?

- Ben... heu...

- Parce que c'était le dernier truc qui pouvait empêcher les jeunes de devenir des bandits, pardi ! Après, c'est trop tard. Tout le monde sait ça. Avant de guérir du sida, le mieux, c'est de ne pas l'attraper. Le seul truc qu'il fallait supprimer, c'était les ghettos.

Il commençait un peu à m'énerver, le faux Mouloud, là, avec sa tête de Jacuqes Villeret qui se prend pour Scarface.

- Et l'instauration d'objectifs chiffrés pour les policiers, c'est pas une bonne mesure, hein ?

- Si, la vie de ma mère ! celle-là, c'est la meilleure : pendant que les poulets courent après les fumeurs de joints et rançonnent les automobilistes pour boucler leurs objectifs, moi, je suis tranquille. Pendant qu'ils trafiquent les chiffres, moi, je trafique tout court.

- Tu délires !

D'un coup, il m'a regardé d'un air hyper terrifiant et je me suis rendu compte qu'il avait vraiment changé depuis la cour de l'école.

- Moi, je délire ? Ecoute-moi bien, espèce de sale petit fils de pute de fromage, t'es un frère, mais je laisserai jamais personne remettre en cause les compétences stratégiques acquises lors de mes stages professionnels en taule, ni mon analyse concurrentielle forgée par une longue expérience de terrain, ok ? Je suis un pro, moi, t'as compris, connard ?

kalash.jpg- Gloups...

- Tu crois vraiment que c'est le hasard si c'est la merde en banlieue ? Tu crois vraiment que c'est le hasard si les villes de droite ne respectent pas les quotas de logements pour les pauvres ? Tu crois que c'est le hasard s'il y a toujours des ghettos ? Pour un pro de la politique et du business comme moi, le hasard, ça n'existe pas.

Ça commençait un peu a sentir le roussi alors j'ai essayé de changer de discussion, tout  en veillant à garder une attitude virile et digne. Je devais néanmoins ressembler à une sorte de petite méduse séchée.

- Oah ! Hé, dis-donc, Michloud, elle est super ta tocante ! j'avais pas vu dis-donc ! c'est quoi, une Rolex ?

- Ouais, c'est une Rolex et elle coûte le prix de ta maison, pédé. J'en ai rien à foutre de cette merde bling bling mais ça m'aide à me faire respecter, inch Allah !

Il m'a saisi par la nuque et il m'a regardé droit dans les yeux :

- Tu vois, mon Causette, ils nous ont laissés tous seuls alors on s'est organisés tous seuls. C'est nous les chefs. Et maintenant on a des flingues. Et on s'en sert.

A ce moment-là, son portable a sonné et j'ai remercié tous les dieux que je connaissais, Aztèques compris, et même Nanabozo, le dieu lapin des Ojibwés. Au milieu de sa conversation, il s'est interrompu et il m'a dit :

- Au fait, Causette, tu gagnes combien avec tes articles de merde, là ?

- Ben... heu... pourquoi ?

- Parce que si tu veux, j'ai du boulot pour toi. Je paye dix fois plus.

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 15:35

Ci dessous, il y a la vidéo d'un âne russe qui fait du parachute ascensionnel. Un vrai âne, je veux dire. Franchement, c'est du beau travail : je peux vous dire qu'il décolle hyper proprement. Tout ceci a eu lieu dans le cadre d'une campagne de publicité pour une plage privée de la mer d'Azov, si j'ai bien compris, et ça m'a bien fait rigoler.

Je sais, c'est cruel, le noble equus asinus n'avait rien demandé et il était terrifié, notamment après l'atterrissage où il n'a visiblement pas respecté les consignes de sécurité que son cochon de moniteur lui avait données. En d'autres termes, l'âne s'est copieusement gaufré avant d'être traîné par son parachute sur quelques mètres. Si j'avais vu la vidéo, je ne sais pas, peut-être que j'aurais rigolé aussi.

Oui, je suis un monstre. J'avoue. Mais je n'ai pas fait exprès : je suis un monstre malgré moi. J'ai re-regardé en essayant de ne pas rire - pour ne pas être un monstre - mais non, j'avoue, j'ai ri.

C'est peut-être aussi parce que je suis un peu jaloux : personne ne me propose jamais de faire quoi que ce soit d'ascensionnel à part porter les courses dans l'escalier.

En plus, franchement, je ne vois pas ce qu'un âne a de mieux à part ses oreilles. C'est d'ailleurs bien le seul truc qu'il ait de plus long que moi.

(silence gêné)

(Je sais, c'est nul, mais du haut de cette plaisanterie, mille siècles d'humour viril vous contemplent. Alors respect.)

Au moins, maintenant, je suis sûr que je suis un monstre, je crois que je vais enfin pouvoir chercher un boulot normal.

Je reprends : mais alors, pourquoi rié-je ?

- Serais-je asinophobe ? Non.

- Misosine ? Aaah, ça se rapproche - mais ce n'est pourtant pas ça.

- Est-ce la connerie des organisateurs de l'événement qui viennent de se mettre instantanément la planète à dos (et qui risquent de finir en taule) ?

Pourtant, la connerie des autres ne devrait pas me faire rire, j'ai déjà assez de problèmes avec la mienne. Dassault.jpg

- Est-ce le fait de voir un âne, antique animal de bât entrer subitement dans l'ère du transport aérien ? Non plus.

Alors c'est peut-être que, quand je regarde au dessus de moi, en haut de l'échelle sociale ou au sommet de l'Etat, il me semble distinguer un certain nombre d'ânes dont je me suis toujours demandé comment ils avaient réussi leur ascension.

Serge Dassault, par exemp...  ah non, pas lui, je sais : il a utilisé les avions de son papa.

Alors prenons-en un autre, tiens, toujours dans la catégorie de ceux qui parlent sans réfléchir, sous prétexte que le pouvoir en dispense : Frédéric Lefèbvre.

A-t-il, lui aussi, utilisé un parachute ascensionnel ? Personnellement, je pense qu'il n'en a même pas eu besoin : avec l'hélium qu'il a dans la tête, il s'est élevé tel une humaine montgolfière.

Du coup, je ne sais plus vraiment pourquoi j'ai ri en voyant l'âne décoller. Par pure méchanceté ? Je suis peut-être vraiment un monstre, alors...

Chic !

En tout cas, ce dont je suis sûr, c'est que l'âne, en s'envolant, nous a traités d'humains. 

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